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Autour du conte, rencontre avec la communauté Munduruku
Un échange culturel pluridisciplinaire
Le récit conté et le théâtre où l'on agit sont deux genres à part entière, différents l'un de l'autre. En apparence, tout sépare ces deux genres : dans le récit, un seul narrateur fait résonner sa parole dans l'intimité d'un cercle d'auditeurs, tandis que dans l'action théâtrale des éléments contraires s'affrontent devant le regard d'une foule.
Comment concilier la parole intime et l'action dramatique ? C'est en cherchant ce qu'il y a d'universel dans le conte et dans la confrontation dramatique que le lien apparaît. La recherche d'universalité prend un sens encore plus fort car le spectacle sera joué devant des indigènes du brésil ou des français, dans des salles de spectacle ou en plein air, à la ville ou en forêt.
Or, l'opposition des contraires est justement une des problématiques les plus universelles qui soient. C'est ainsi que des choix dramaturgiques se sont imposés, tout en contrastes : deux comédiennes, une française et une brésilienne; deux personnages, une vieille femme et une enfant; deux sujets, le serpent et le soleil ; deux problématiques, la vie et la mort.
La mise en scène s'emploie à élaborer un langage simple et visuel : jeu corporel, jeu masqué, sons expressifs et quelques dialogues en français et en portugais. Des objets-jouets fabriqués avec des éléments de la nature (bambous, feuilles, plumes, bois, légumes secs..) permettent de donner vie à plusieurs personnages évoqués dans les récits.
Le spectacle d’une durée de 45 minutes s'articule autour de la rencontre de la vieille femme et de l'enfant, qui se content des histoires : l'enfant pour exorciser ses peurs, la vieille femme pour lui apprendre la vie.
Voilà une scène qui se reproduit dans la vraie vie de tous les peuples de la terre depuis les temps ancestraux ...